Les Filles du Facteur

Un exemple d'autonomie alimentaire en Afrique

Mathilde s'occupe du jardin, avec un objectif, récolter ses propres semences, Clément élève des porcs HEUREUX ! Ils fabriquent eux-même les produits dérivés : boudin, pâté, escalopes, lard, qu'on peut leur acheter tous les dimanches matin dans la capitale à Ouaga. EXCELLENT !! 

Les porcs fournissent le fumier essentiel au potager, et la boucle est bouclée. Un travail de chaque jour et de chaque instant.
Arrivés il y a un peu plus d'un an sur un hectare de terre aride aux abords de Ouagadougou au Burkina Faso, ces 2 jeunes français en ont fait un jardin, grâce à des techniques d'agriculture respectueuses de l'environnement. Un compost fermé en biodynamie (pas besoin de le retourner) est une de leur oeuvre.

Les femmes de SWOP s'y intéressent.  En recyclant les déchets plastique, elles savent qu'ils sont nocifs pour la terre et sont avides d'en savoir plus sur ce qu'on peut faire pour la rendre fertile en douceur.
A suivre !

fleur, en attendant

et pourquoi pas ? une fleur en sacplastic recyclé, factice mais bien vivante : elle nous dit, voyez comme je suis belle et pourtant je suis un déchet, condamné à être incinéré avec le tout-venant .. Piquée sur une tige (en baleine de parapluie par exemple : merci Fifi), elle signalera la présence d'une pousse en cours de croissance, à ne pas écraser en attendant qu'elle pousse

Troc Vert et essaimage

Pour la 13ième fois le Troc Vert affiche à Montreuil où il est né, sa poésie, et des valeurs d'échanges solidaires, conviviales, vitales, qui font de plus en plus d'adeptes.


musique, repas partagés, rencontres entre amoureux des plantes.

Le concept a essaimé :

hier dans le quartier du marché africain à Paris 18ième rue Poulet / rue des Poissonniers, d'autres troqueurs avait animé leur point de rencontre

un champ dans la ville de Montreuil

chez Alex et sa famille, la terre est prête, on a mis les semis dans la serre, le soleil fait le reste - Murs à Pêches, parcelle d'Ecodrom, agriculture urbaine avec les publics roms de Montreuil

Le projet Ecodrom, mis en place par l’association Ecodrom 93, tient compte de la mixité sociale, du respect de l’environnement, de l’agriculture urbaine et de l’activité économique de la ville de Montreuil. 
Ce projet s’appuie d’une part sur la présence actuelle d’une population issue de la terre : les roms, qui venus de Roumanie, ont été à un moment de leur histoire, des agriculteurs, et d’autre part, sur l’existence d’une terrain municipalisé en friche.

les enfants de là-bas

Julia est repartie aujourd'hui au Burkina, pour 6 mois. elle va retrouver les femmes-crocheteuses de l'atelier des Filles du Faso, mais aussi les enfants qui attendent de savoir s'ils auront de l'aide pour être parrainés, c'est à dire de l'argent pour payer leur école. car c'est comme çà là-bas.

Voici Pauline. elle n'a plus sa maman et son père est en Côte d'Ivoire depuis longtemps. elle vit chez des membres de sa famille et elle a eu de la chance car très jeune elle a été parrainée. dans le village de Tiebele, là où nous avons commencé le crochet de sacs plastique, on compte plusieurs associations de parrainage. notre association s'occupe de 15 élèves, que Julia va vous faire connaitre au cours de son séjour avant la rentrée scolaire qui est en octobre au Burkina, après la période des récoltes.

formation à l'agroécologie, sur la terre de Pierre Rabhi

quel rapport entre les Filles du Facteur et Pierre Rabhi ? c'est la terre, celle qui nous nourrit, et celle sur laquelle nous vivons. celle que l'on pourrit d'engrais chimiques et de déchets nocifs (emblématique, les déchets de sacs plastique), et celle qui n'a pas de frontières (ici et là-bas, l'Afrique en commun - P. Rabhi débuta ses applications du compostage comme source essentielle d'enrichissement de la terre au Burkina Faso et continue à travers Terre & Humanisme à agir en solidarité avec l'Afrique principalement et sur d'autres continents ).

analogies = en recyclant les sacs plastique pour en faire des objets durables, nous apportons un regard différent sur nos déchets qui, du coup, n'en sont plus. de même, dans tout ce qu'on jette comme déchets alimentaires ou autres : épluchures de légumes, branchages provenant de l'élagage des arbres, paille plus ou moins pourrie, herbe de jardin coupée, chutes de bois (qu'on aura broyées), fumier, excréments humains mélangés à la sciure provenant de latrines sèches ... tout cela va entrer ensemble, en couches équilibrées, aérées, humidifiées, dans la composition d'un compost.

nous travaillons de nos mains, nos outils sont les plus simples, nous apprenons tout en faisant.

la terre, la nature sont magnifiques, nous n'acceptons pas le processus de sa destruction mis en oeuvre par l'appât de l'argent, le lucre, le pouvoir d'une minorité ...

exemples de réalisations à partir de matériaux-déchets recyclés : bols fabriqués au crochet avec des sacs plastique de marché sur une table faite en bois de palette (made in Montreuil) 
dans le jardin du mas de Beaulieu à Terre&Humanisme en Ardèche : butte dite sandwich (démonstration faite lors du stage d' Initiation à l'agroécologie) où poussent ensemble des potirons, des tomates, des fleurs, des piments, etc .. une belle démonstration de biodiversité sur une terre pauvre qui a été enrichie naturellement)

cultiver son jardin

cette scène bucolique se passe à Montreuil, c'était au mois de mai. en ce moment le champ doit être haut et vert : pommes de terre, choux, oignons, tomates ... nourriront une grande famille résidant sur une parcelle des Mûrs à Pêches aux hauts de Montreuil. une expérience menée par Ecodrom, association qui promeut le retour à la terre pour une population migrante, et par essence déracinée.
sic : « ECO » basé sur l’écologie, l’économie solidaire et « DROM » du Grec et du Romanès signifiant « le chemin ». Le projet Ecodrom s’inscrit dans la logique de ce nouveau quartier urbain qui tient compte de la mixité sociale, du respect de l’environnement, de l’agriculture urbaine et de l’activité économique de la ville de Montreuil. Il repose sur des valeurs de respect mutuel entre les habitants et le cadre naturel. Il vise à développer une meilleure connaissance du territoire et des populations qui y vivent. derrière des murs blancs, sur des terres plus ou moins désaffectées, l'espoir d'une vie meilleure montre la voie, là où on ne l'attend pas.

 

considérer nos déchets

Montreuil, ville écologique, ses Murs à Pêches, ses Nouveaux Robinson.

Nikolinka qui "demandait" depuis 4 ans devant les Nouveaux Robinson à Montreuil, a fini par trouver un "vrai" travail. Avec 2 autres femmes, nous avons pu l'embaucher à temps partiel. En début d'année, pour répondre à une grosse commande de guirlandes, elle a appris à confectionner des fleurs à partir des sacs plastique récupérés. Samedi elle est a inauguré une autre activité de son nouveau travail. La voici ambassadrice de notre projet de crochet-recyclage, au même endroit, mais investie d'une mission, celle de sensibiliser le public à amener ses sacs plastique dans le bidon de collecte tout en leur montrant ce qu'on peut faire avec.

Ce même weekend à Montreuil avait lieu une formation au compostage animé par l'association Le sens de l'humus.

 Non un bon compost ne sent pas mauvais, n'attire pas les rats, etc ... si vous avez raté cette session qui vous aurait appris tous les secrets du compostage, allez  là pour en apprendre la théorie en attendant le prochain stage.
Nettoyer la terre de ses déchets toxiques comme les sacs plastique, se réapproprier les techniques de nos anciens pour faire de l'engrais naturel, cela va de paire. Changeons notre regard sur les déchets, considérons leurs ressources, arrêtons la machine à fabriquer, puisons dans ce que nous avons encore pendant qu'il est encore temps pour vivre naturellement simplement.

dans le magazine Marie Claire Maison de novembre

au moment où l'automne s'installe ici voilà un bon coup de soleil de là-bas qui nous réchauffe : le reportage de Catherine Ardouin qui a passé 3 jours à Tiebele pour Marie-Claire Maison, et a rencontré les crocheteuses de sacs plastique ... j'ai hâte de montrer ces photos aux femmes et qu'on leur traduise les textes ! 
çà c'est un super coup de pouce, parce que c'est pas facile tous les jours de travailler à distance : pas de connection là-bas au village, pas de skype et les communications coûtent cher pour elles comme pour nous, mais on avance quand même et les femmes se perfectionnent  jour après jour. oui, çà va aller

là-bas déjà

le temps qui passe ici estompe jour après jour la réalité de là-bas, il reste les images qui parlent pour moi : au marché du village, près des légumes qu'elle vend, une femme a exposé ses pochettes crochetées à Ouaga le matin la charrette au petit âne passe dans les quartiers pour collecter les déchets. la saison pluvieuse n'arrange pas les choses, car les sachets en plastique bouchent les canalisations (quand il y en a) et provoquent des inondations insalubres.